Les entrepreneures canadiennes sont confrontées à de nombreux défis qui entravent leur progression et la croissance de leur entreprise. Malgré leur rôle vital dans l'économie, elles font face à des obstacles systémiques et des préjugés qui limitent leur accès aux ressources nécessaires et aux opportunités de marché. Cet article explore les principaux défis auxquels les femmes d'affaires au Canada doivent faire face, en mettant en lumière les disparités de genre persistantes dans l'environnement entrepreneurial. Poursuivez ensuite votre lecture pour découvrir quelques mesures potentielles qui pourraient être mises en œuvre pour soutenir efficacement ces entrepreneures, en vue de favoriser une économie plus inclusive et dynamique.
Des statistiques révélatrices de l’impact des femmes au sein de l’économie canadienne
L'impact des femmes sur l'économie canadienne est indéniable. Selon le Portail de connaissances pour les femmes en entrepreneuriat (PCFE), le Canada se démarque par un taux d'engagement entrepreneurial féminin supérieur à celui observé dans le reste du monde, et ce, à tous les stades de développement des entreprises. Malgré un contexte économique difficile, le nombre d'entreprises détenues par des femmes continue de croître, représentant 18 % de toutes les entreprises au Canada, dont plus de 99 % sont des PME. Les femmes représentent également plus de 37 % des travailleurs autonomes au Canada. Par ailleurs, elles se démarquent particulièrement par leur capacité à innover et par leur engagement envers le développement durable (33 % d'entre elles sont impliquées activement dans la réduction des déchets).
Mentionnons également la contribution significative des entrepreneures issues de la diversité dans le tissu économique canadien. D’après la même étude du PCFE, la majorité des entrepreneur.e.s autochtones sont des femmes. De plus, 19,2 % de nos petites entreprises sont détenues par des entrepreneures issues de groupes sous-représentés. Ces chiffres ne sont pas seulement des statistiques. Ils représentent le dynamisme et la résilience des entrepreneures issues de la diversité, qui enrichissent l'économie canadienne tout en favorisant l'innovation et la compétitivité sur le marché. Leur présence accrue et leur succès continuent de briser les barrières et de servir de modèle pour les futures générations d'entrepreneur·e·s.
Cependant, malgré des progrès notables dans divers secteurs, l'écart de revenus entre les entrepreneurs hommes et femmes reste une préoccupation majeure. Selon les statistiques, 37,1 % des entrepreneures gagnent moins de 50 000 dollars annuellement, comparativement à 31,7 % de leurs homologues masculins. De plus, les PME majoritairement détenues par des femmes au Canada montrent des taux de survie inférieurs à ceux des entreprises dirigées majoritairement par des hommes. Ces chiffres mettent en évidence le besoin urgent de soutien ciblé et de mesures spécifiques pour améliorer la durabilité et la compétitivité des entreprises féminines sur le marché. Il apparaît crucial de mettre en place des politiques et des programmes qui non seulement comblent l'écart de revenus, mais qui renforcent également la résilience et la croissance de ces entreprises, pour assurer un environnement entrepreneurial équitable et prospère.
Les défis persistants des entrepreneures canadiennes
Les entrepreneures canadiennes sont confrontées à de nombreux défis qui entravent leur progression et la croissance de leur entreprise. Parmi ces obstacles, on retrouve les stéréotypes de genre profondément enracinés et les idées reçues sur leur capacité à innover et à entreprendre, particulièrement dans les domaines technologiques. Des préjugés qui viennent affaiblir leur confiance et qui rendent plus difficile la reconnaissance de leur crédibilité auprès des clients, des investisseurs et des partenaires commerciaux.
Certains défis sont notamment amplifiés par des différences structurelles, telles que la taille, le secteur d'activité et la forme juridique de l’entreprise. Les petites entreprises dirigées par des femmes peuvent rencontrer des difficultés pour accéder à du financement et à des marchés plus vastes. Une situation exacerbée par la fragmentation des services de soutien disponibles, qui rend difficile pour les entrepreneures de trouver l'aide adaptée à leurs besoins spécifiques.
Les femmes entrepreneures sont également confrontées à des coûts de transaction élevés et à une asymétrie d'information. L'asymétrie d'information fait référence à une situation où une partie prenante (dans ce cas, souvent les grandes entreprises et les institutions) dispose de plus d'informations que les autres (les petites entreprises dirigées par des femmes), créant un déséquilibre dans les négociations et les processus d'appel d'offres. Les petites entreprises doivent souvent engager des dépenses supplémentaires pour obtenir des certifications spécifiques et se conformer à des exigences contractuelles complexes. Ces coûts, particulièrement onéreux pour les petites entreprises, restreignent significativement leur compétitivité.
Pour surmonter ces défis, il est crucial de mettre en place des programmes de soutien tenant compte des réalités de genre et de s'attaquer aux préjugés inconscients qui perpétuent les inégalités. Des initiatives comme Maïa, qui visent à faciliter un accès plus équitable aux opportunités pour les fournisseurs diversifiés, peuvent jouer un rôle clé dans la réduction des barrières auxquelles sont confrontées les femmes entrepreneures. En travaillant à créer un environnement plus inclusif et en fournissant aux entrepreneures les ressources et le soutien dont elles ont besoin, nous pouvons libérer leur plein potentiel et stimuler la croissance économique de notre pays.
Quelles sont les pistes de solution?
Lire la suite de cette réflexion sur le blogue Maïa